La Nouvelle-Calédonie dit “non” à l’indépendance

Publiés les 4 et 5 novembre 2018

Klaxons, drapeau au vent, les leaders indépendantistes ont fêté dans les rues de Nouméa, jusqu’à tard dans la nuit, le référendum comme s’ils en étaient les vainqueurs. Pourtant, c’est sans surprise que les 174 000 Calédoniens appelés aux urnes ce dimanche 4 novembre, lors d’un scrutin historique, ont voté massivement « non » à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie avec 56,4 % des voix contre et 43,6 % pour, achevant ainsi la première étape d’un long processus entamé trente ans plus tôt avec les accords de Matignon-Oudinot.

« Il n’y a pas d’ambiguïté sur le désir des Calédoniens de rester dans la France », assure Sonia Backès, présidente des Républicains Calédoniens, l’un des principaux partis non-indépendantistes, bien que le résultat ne soit pas aussi tranché que lors des derniers sondages qui créditaient le « non » entre 63 et 75 % des suffrages. Un résultat qui paraît d’autant plus incontestable que la participation a été historique et dépasse les 80 %.

« Nos vieux ont combattu pour ce jour alors il fallait être là », explique Marie-Danielle Wahoulo, venue avec toute sa famille jusqu’à son bureau de vote à Nouméa.

Le « oui » l’emporte en terre kanak

Pourtant, ce « non » massif cache un important clivage entre les provinces. En effet, si la province Sud, qui concentre les deux-tiers de la population, dont Nouméa, a voté pour le « non » à 74 %, les résultats sont inversés dans la province Nord et la province des Iles Loyauté, toutes deux dirigées par les indépendantistes.

Le « oui » l’a ainsi largement emporté dans la province Nord avec plus de 77 % des voix en faveur de l’indépendance et même avec 82 % des suffrages dans les Iles Loyauté.

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Nouvelle-Calédonie. Édouard Philippe ouvre le dialogue sur l’avenir du Caillou après le référendum

Édouard Philippe l’avait promis un an plus tôt, il serait là pour faire le bilan du référendum d’autodétermination et il n’a pas dérogé à sa promesse. Alors que la nuit a été courte pour les leaders de chaque camp, ils ont été reçus un à un au Haut-commissariat de la Nouvelle-Calédonie. Une façon de prendre le pouls avant une réunion à Paris en décembre.

La visite a été express, moins de 24 h, pourtant le chef du gouvernement a tenu à n’oublier personne. Il a même fait un aller-retour en avion jusqu’à Koné pour rencontrer Paul Néaoutyine, président de la Province Nord et figure du mouvement indépendantiste. Par cette poignée de main solennelle, Édouard Philippe a prouvé que l’État ne négligeait pas la Province Nord où le “oui” l’a très largement emporté.

Un scrutin, deux visions

Les uns à la suite des autres, les présidents de partis se sont ainsi succédé devant lui pour donner leur vision de l’après référendum. Tandis que les indépendantistes souhaitent l’organisation d’un deuxième référendum comme le prévoit l’accord de Nouméa, les loyalistes espèrent qu’avec la victoire du « non » ils parviendront à écarter l’option d’un second vote.

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