Publié le 19 avril 2018
Rebaptiser une rue, une place ou un bâtiment municipal en hommage à une personnalité, comme le gendarme Arnaud Beltrame, beaucoup de communes ont déjà formulé ce souhait, dont des villes Front national. La famille a-t-elle son mot à dire ? Que dit la loi ?
Nom de rues, de places, ou encore de collèges, après l’émotion de nombreuses communes ont voulu rendre hommage à leur façon au gendarme Arnaud Beltrame, mort en héros lors de la prise d’otage au Super U de Trèbes, le 23 mars.
Les mairies d’Évreux, Rennes, Lille ou encore Créteil, se sont déjà prononcées favorablement en ce sens. Des annonces symboliques qui ont lancé un début de polémique quand des mairies Front national se sont ajoutées à la liste. D’après le journal des gendarmes L’Essor, la famille du gendarme se serait opposée à l’idée de donner le nom du gendarme dans les municipalités FN, des propos démentis peu de temps après par la mère de l’officier, Nicolle Beltrame dans une interview au Parisien.
Une affaire qui relance le débat des noms de rues. Une famille a-t-elle le pouvoir de s’y opposer ? Une mairie peut-elle nommer comme elle le souhaite ses rues et ses bâtiments municipaux ? Ouest-France fait le point sur ce que dit la loi.
La mairie peut-elle choisir seule le nom de ses rues ?
Oui, une municipalité peut nommer comme elle l’entend ses rues, ses places et ses bâtiments municipaux. Depuis la loi de décentralisation de 1982, cette compétence revient exclusivement au conseil municipal, selon l’article L.2121-29 du code général des collectivités territoriales.
En cas de propositions de noms de rue, le maire peut l’inscrire à l’ordre du jour du conseil municipal. En cas de vote, il faut que la majorité des conseillers municipaux valident le nouveau nom pour qu’il soit adopté.
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